1984

« 1984 » – George Orwell

Un classique, un incontournable…
Qui nous en dit beaucoup sur les dynamiques d’apathie des peuples, et sur celles de transformation sociale.

Et quelques extraits choisis, l’idée étant de vous donner envie de lire tout le livre…

Extraits choisis

Ces extraits sont nécessairement sortis de leur contexte du fait que je les présente ici hors du texte initial. Je ne peux que conseiller la lecture de ce livre.


Une paix vraiment permanente serait exactement comme une guerre permanente. Cela, bien que la majorité des membres du Parti ne le comprenne que dans un sens superficiel, est la signification profonde du slogan du Parti : la guerre, c’est la paix.

Les buts de ces 3 groupes sont absolument inconciliables.
Le but du groupe supérieur est de rester en place.
Celui du groupe moyen, de changer de place avec le groupe supérieur.
Le but du groupe inférieur, quand il en a un (car c’est une caractéristique permanente des inférieurs qu’ils sont trop écrasés de travail pour être conscients, d’une façon autre qu’intermittente, d’autre chose que de leur vie de chaque jour) est d’abolir toute distinction et de créer une société dans laquelle tous les hommes sont égaux.

Du point de vue de la classe inférieure, aucun changement historique n’a jamais signifié beaucoup plus qu’un changement du nom des maîtres.

Dès le début du XXè siècle, l’égalité humaine était techniquement possible.
Dans les périodes antérieures, les distinctions de classes avaient été non seulement inévitables, mais désirables. L’inégalité était le prix de la civilisation.

La nouvelle aristocratie était constituée, pour la plus grande part, de bureaucrates, de savants, de techniciens, d’organisateurs de syndicats, d’experts en publicité, de sociologues, de professeurs, de journalistes et de politiciens professionnels. Ces gens, qui sortaient de la classe moyenne salariée et des rangs supérieurs de la classe ouvrière, avaient été formés et réunis par le monde stérile du monopole industriel et du gouvernement centralisé. Comparés aux groupes d’opposition des âges passés, ils étaient moins avares, moins tentés par le luxe, plus avides de puissance pure et, surtout, plus conscients de ce qu’ils faisaient, et plus résolus à écraser l’opposition.

La seule base sûre de l’oligarchie est le collectivisme. Ce que l’on a appelé l' »abolition de la propriété privée » signifiait, en fait, la concentration de la propriété entre beaucoup moins de mains qu’auparavant, mais avec cette différence que les nouveaux propriétaires formaient un groupe au lieu d’être une masse d’individus.

Pour un groupe dirigeant, il n’y a que 4 manières de perdre le pouvoir. Il peut, soit être conquis de l’extérieur, soit gouverner si mal que les masses se révoltent, soit laisser se former un groupe moyen fort et mécontent, soit perdre sa confiance en lui-même et sa volonté de gouverner.
En fin de compte, le facteur décisif est l’attitude mentale de la classe dirigeante elle-même.

Le problème est un problème d’éducation. Il porte sur la façon de modeler continuellement, et la conscience du groupe directeur, et celle du groupe exécutant plus nombreux, qui vient après lui.

L’essentiel de la règle oligarchique n’est pas l’héritage de père en fils, mais la persistance d’une certaine vue du monde et d’un certain mode de vie imposé par les morts aux vivants.

Ils ne deviendraient dangereux que si le progrès de la technique industrielle exigeait qu’on leur donne une instruction plus élevée.

Il est à peine besoin de dire que les plus subtils praticiens de la double pensée sont ceux qui l’inventent et qui savent qu’elle est un vaste système de duperie mentale. Dans notre société, ceux qui ont la connaissance la plus complète de ce qui se passe, sont aussi ceux qui sont les plus éloignés de voir le monde tel qu’il est. En général, plus vaste est la compréhension, plus profonde est l’illusion. Le plus intelligent est le moins normal.

Le ministère de la Paix s’occupe de la guerre. Celui de la Vérité, des mensonges. Celui de l’Amour, de la torture. Celui de l’Abondance, de la famine.

On ne doit pas faire de martyrs.
Inquisition : pour chaque hérétique brûlé sur le bûcher, des milliers d’autres se levèrent. Les hommes mourraient parce qu’ils ne voulaient pas abandonner leur vraie croyance. Naturellement, toute la gloire allait à la victime et toute la honte à l’Inquisition qui la brûlait.
Nous ne détruisons pas l’hérétique parce qu’il nous résiste. Tant qu’il nous résiste, nous ne le détruisons jamais. Nous le convertissons.

L’espèce humaine avait le choix entre la liberté et le bonheur. Le bonheur valait mieux.

Nous savons que personne ne s’empare du pouvoir avec l’intension d’y renoncer. Le pouvoir n’est pas un moyen, il est une fin. On n’établit pas une dictature pour sauvegarder une révolution. On fait une révolution pour établir une dictature.


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