Archives de catégorie : Texte relayé

La grève en France: «Pessimis­me de l’intelligence, optimisme de la volonté»

Je reproduis ici un texte de Christian Mahieux du 19 janvier, publié initialement sur le site À l’encontre.

La grève nationale interprofessionnelle a démarré le 5 décembre 2019; nous sommes le 19 janvier. 46 jours après, comment s’étonner que le mouvement prenne d’autres formes? Car, telle est bien la situation: il n’est plus juste de parler de grève générale, ni généralisée; mais gouvernement et patronat seraient bien présomptueux s’ils pensaient que le mouvement est fini.

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L’éthique de l’allié·e

L’éthique de l’allié·e

Un article d’Irène Pereira, publié le 30 août 2019 sur le site du Courrier

Qu’est-ce qu’un-e allié·e ? Cette notion est utilisée dans certains milieux militants pour désigner une personne qui ne subit pas directement une oppression, mais qui désire soutenir dans leurs luttes les personnes directement concernées. Il existe toute une réflexion militante autour de la posture de l’allié·e.

Être un ou une allié·e n’est pas une position sociale. On n’est pas allié·e comme on est une femme ou un homme, une personne de milieu populaire ou de classe moyenne supérieure. Être allié·e, c’est un choix éthico-politique. C’est faire le choix, alors que l’on bénéficie de certains privilèges sociaux, de les considérer comme injustes et d’aider à lutter contre les inégalités sociales et/ou les discriminations qui y sont liées.

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Le chant des partisans version Gilets Jaunes

Les 26 et 27 janvier 2019, des Gilets jaunes de toute la France se sont retrouvé-es à Commercy pour la première Assemblée des Assemblées. Plus de 350 personnes ont été présentes, et 75 délégations de groupes de Gilets jaunes.

Lire les paroles de cette version des Gilets jaunes, ainsi que la déclaration de fin.

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Le bureau des méthodes en éducation populaire

Marc Faysse, du Cnajep, nous propose un ensemble d’excellentes vidéos, intitulées « Le bureau des méthodes » (BDM), visant à réinjecter du politique dans nos pratiques d’éducation populaire.

Elles sont initialement publiées sur la chaîne You Tube du Cnajep, où vous trouverez aussi l’ensemble des liens citées par les intervenant-es. Quant aux vidéos, je les relaie ci-dessous.

  • BDM 1 – L’organisation communautaire
  • BDM 2  – Le genre en animation
  • BDM 3 – Le livre en centre de loisir
  • BDM 4 – Les pédagogies anti-oppressives
  • BDM 5 – L’intéraction personne-milieu
  • BDM 6 – La pédagogie sociale
  • BDM 7 – La sexualité en colo
  • BDM 8 – Les stages de réalisation
  • BDM 9 – Une thèse sur l’éducation populaire
  • BDM 10 – Les cours de récréation non-genrées
  • BDM 11 – Repenser son projet associatif
  • BDM 12 – Graine de philo
  • BDM 13 – L’alimentation en colo
  • BDM 14 – Le jeu

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La fragilité blanche

La fragilité blanche : pourquoi est-ce si dur de parler aux Blancs de racisme ?

Traduction d’un article de Robin DiAngelo écrit en juin 2015, et publiée sur le site état d’exception.

Robin DiAngelo est une sociologue étatsunienne. Elle a notamment publié «White Fragility: Why It’s So Hard for White People to Talk About Racism» (Pourquoi c’est si dur pour les personnes blanches de parler de racisme).

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De la démocratie dans un régime de critique démocratique

Quand des mouvements qui se disent « ni droite ni gauche » critiquent la démocratie : quelles sont les conséquences de la confusion et du flou de leurs valeurs ? Pour quel modèle de société luttent-ils ? Quand la seule utopie semble être une « nouvelle constituante » ou la mise en place du tirage au sort, et qu’au nom de cela sont passées sous silence voire méprisées la lutte, les rapports de classes et de domination, la saisie des moyens de production, la grève et le droit de grève, la manifestation et le droit de manifestation. Quand in fine tirer au sort est plus important que voter contre Le Pen…

Je relaie ici un article de Antonin Grégoire & Nadia Meziane, publié le 6 août 2018 sur le site Lignes de crêtes.

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Carole Thibault à Avignon : pleurer de rage face à la domination masculine

Au Festival d’Avignon cette année, Carole Thibault, directrice du Centre national dramatique de Montluçon, a refusé le Molière qui lui était remis. Par son discours, elle m’a faite pleurer moi aussi de rage, comme une conne : « J’en ai marre d’être la bouffonne au service de la domination masculine ». Merci.
Voir la vidéo, et lire des extraits retranscrits.

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Nous ne revendiquons rien

Je reproduis ici un texte de Johann Kaspar, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par les éditions Senonevero.

La brochure est disponible en téléchargement ici.

Dans ce texte, Johann Kaspar nous propose une vision de ce que signifient les revendications : elles justifient la lutte en même temps qu’elles en préfigurent la fin, puisque la lutte est censée cesser quand les revendications sont satisfaites. À l’inverse, les luttes sans revendications, souvent insurrectionnelles et enragées, et qualifiées avec mépris d' »émeutes », s’élèvent contre le « tort en soi » qui est subi, et qu’une simple réforme ne saurait suffire à réparer. Les luttes sans revendications refusent de respecter les « règles du jeu », de prendre les formes « convenues » du conflit social, celles qui présupposent qu’il est néfaste de détruire des biens matériels, et qu’il faut faire des demandes précises pour pouvoir avancer. Si elles semblent , dans leur forme, en contradiction avec leur objectif (puisqu’elles ne présentent pas de revendication qui pourrait être satisfaite, elles sont qualifiées de « suicidaires »), peut-être qu’au contraire plus cohérentes que les luttes réformistes, puisqu’elles assument que la réelle opposition ne saurait se résoudre grâce à un simple pansement. Cependant, on ne peut éluder la question de leur efficacité, puisqu’elles restent généralement soit le fait de groupes ultra-minoritaires, soit des moments insurrectionnels très limités dans le temps et ne construisant pas d’organisation durable pour la lutte.
C’est donc sans aucun doute dans un aller-retour perpétuel et une complémentarité que luttes avec et sans revendications doivent lutter ensemble, et faire vivre les tensions qui les opposent, pour aller vers une nécessaire transformation sociale radicale de la société.

 

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