Durkheim Travail Social

Solidarité mécanique & Solidarité organique

Qu’est-ce que la solidarité ?
Source : le Toupictionnaire de la politique

Étymologie : du latin « solidus », entier, consistant, lien unissant entre eux les débiteurs d’une somme.

La solidarité est le sentiment de responsabilité et de dépendance réciproque au sein d’un groupe de personnes qui sont moralement obligées les unes par rapport aux autres. Ainsi les problèmes rencontrés par l’un ou plusieurs de ses membres concernent l’ensemble du groupe. La solidarité conduit l’homme à se comporter comme s’il était directement confronté au problème des autres, sans quoi, c’est l’avenir du groupe (donc le sien) qui pourrait être compromis.

En matière juridique (ce qui est l’origine première du mot solidaire), lorsque la solidarité est prononcée, notamment pour des créances, chacun des membres du groupe est engagé, en termes de dette et de responsabilité, pour la totalité. La dette ne peut alors être divisée et répartie entre les individus.

La solidarité humaine est un lien fraternel et une valeur sociale importante qui unissent le destin de tous les hommes les uns aux autres. C’est une démarche humaniste qui fait prendre conscience que tous les hommes appartiennent à la même communauté d’intérêt.

La solidarité doit être distinguée de l’altruisme qui conduit à aider son prochain, par simple engagement moral, sans qu’il y ait nécessité de réciprocité, ainsi que de la coopération où chacun travaille dans un esprit d’intérêt général pour l’ensemble.


Définition de solidarité mécanique

La solidarité mécanique est un concept introduit par le sociologue français Emile Durkheim (1858-1917) dans son ouvrage publié en 1893, « De la division du travail social ». Cette forme de solidarité lui sert à décrire les liens sociaux dans les sociétés traditionnelles, « archaïques », ayant des activités de production peu différenciées, sur le plan de l’organisation du travail, c’est-à-dire avec une faible division du travail.

Les membres de ces sociétés se ressemblent, ont de fonctions sociales proches, des valeurs communes fortes et une conscience collective élevée. La solidarité sociale est qualifiée de mécanique car elle fonctionne de manière automatique. Elle résulte de la proximité et des liens de similitude des individus qui vivent en communauté, où le groupe social (famille, travail) joue un rôle très important.

Les croyances, les valeurs, les comportements imprégnés d’interdits religieux et les modes de pensée sont identiques. Les aspirations individuelles sont peu prises en compte et demeurent faibles. Le maintien de la cohésion sociale fait qu’aucun écart à la norme de la communauté n’est toléré.

Cette notion s’oppose à la solidarité organique que l’on rencontre dans les sociétés dites modernes, basées sur la division du travail social.


Définition de solidarité organique

La solidarité organique est une notion introduite par le sociologue français Emile Durkheim (1858-1917) dans son ouvrage publié en 1893, « De la division du travail social ». Pour son auteur, cette forme de solidarité caractérise les liens sociaux entre individus au sein des société « modernes », industrielles notamment, où règne la division du travail social (pas uniquement professionnel) qui a diversifié les activités humaines et les a rendues fortement interdépendantes.

Les individus ont des fonctions sociales complémentaires et leurs rapports nécessitent une coopération étroite. Chacun est indispensable au fonctionnement de la société, comme les organes le sont à un être vivant.

« Notre devoir est-il de chercher à devenir un être achevé et complet, un tout qui se suffit à soi-même, ou bien au contraire de n’être que la partie d’un tout, l’organe d’un organisme ? »
Emile Durkheim – De la division du travail social – Introduction

Les consciences individuelles sont moins soumises aux contraintes imposées par la conscience collective propre aux sociétés traditionnelles et peuvent s’exprimer plus librement dans un processus d’émancipation et d’individualisation. Cependant la différentiation des tâches sociales et productives entraîne une segmentation de la société en groupes sociaux de plus en plus distincts.

Cette notion s’oppose à la solidarité mécanique que l’on rencontre dans les sociétés traditionnelles, dites « archaïques », où des activités de production sont peu différenciées, sur le plan de l’organisation du travail social.

3 réflexions sur « Solidarité mécanique & Solidarité organique »

    1. On étudie les solidarités mécanique et organisation de façon approfondie avec la spécialité Sciences Économie et Sociale de la première à la terminale. C’est dans la partie des sciences sociales.

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